Concours Innovation clinique de l'ORIIM/L
Lauréats
2019
Montréal/Laval : Les expertises infirmières au service des personnes itinérantes
Le prix Innovation clinique Banque Nationale 2019 de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval (ORIIML) a été décerné au projet intitulé « La clinique infirmière McGill-Bonneau : un partenariat gagnant entre une université et un organisme communautaire pour l'accès aux soins à une population marginalisée ». La clinique infirmière McGill-Bonneau a été mise sur pied grâce à l’initiative d’une infirmière, Françoise Filion, et par le biais d’un partenariat entre l’École des sciences infirmières Ingram de l’Université McGill et l’Accueil Bonneau.
Cette clinique a comme objectif d’offrir des soins infirmiers à la clientèle résidant dans les quatre maisons de l’Accueil Bonneau (Joseph-Vincent, Claire-Ménard, Paul-Grégoire et Eugénie-Bernier), où les besoins de santé sont les plus importants. Depuis son ouverture en 2017, elle a desservi près de 77 hommes, âgés entre 36 et 65 ans, pour un total de 344 consultations. Cette clinique permet de soigner une clientèle particulièrement vulnérable, difficilement joignable par le système de santé actuel.

2017
Développement et implantation d'une intervention éducative chez la clientèle sous thérapie systémique orale contre le cancer
Ce projet permet aux patients sous thérapie orale d’accéder à une meilleure qualité de soins à domicile grâce à l’intervention d’une infirmière qui les guide dans la gestion des risques liés au traitement, comme la manipulation non sécuritaire des produits, le manque d’assiduité au traitement et la mauvaise gestion des effets secondaires.
C’est avec la volonté que cette clientèle reçoive des soins sécuritaires que le Centre intégré de cancérologie du CHUM (CICC) et la Direction des soins infirmiers (DSI) du CHUM ont initié ce projet, qui vise à uniformiser l’enseignement initial offert grâce à une séance d’apprentissage de groupe et à des suivis téléphoniques infirmiers structurés.
2016
La vaccination chez les enfants atteints de cancer : la collaboration interprofessionnelle pour une meilleure qualité de soins
En 2011, le CHU Sainte-Justine a constaté que le taux de vaccination des enfants atteints de cancer qui subissent une chimiothérapie n'était pas connu et que la prise en charge de la vaccination de ces patients était faible, voire inexistante.
Le projet d’une équipe du CHU Sainte-Justine – qui réunit, entre autres, Denis Blais, infirmier clinicien en maladies infectieuses; Audrey Grenier, infirmière clinicienne en oncologie; Gabrielle Desgagné, infirmière clinicienne en oncologie; Marie-Claude Charette, chef d’unité d’une clinique d’oncologie, et Denise Bijimina-Ntumba, infirmière auxiliaire d’une clinique d’oncologie – a permis de créer un tout nouveau Protocole de vaccination per et postchimiothérapie qui est adapté à cette clientèle, en mettant en place une clinique de vaccination qui recueille des données et permet de partager cette expertise avec le réseau. En instaurant une collaboration interprofessionnelle étroite entre les services d’oncologie et ceux des maladies infectieuses, le CHU Sainte-Justine a facilité l’évaluation et la prise en charge de l’immunisation de ces enfants.
Ce projet permet également d’uniformiser la pratique professionnelle en matière de vaccination chez la clientèle atteinte de cancer, de mieux comprendre les connaissances et les croyances des parents en ce qui a trait à la vaccination, et de mesurer, chez les enfants, la couverture vaccinale et le degré de protection immunitaire face aux maladies évitables par la vaccination avant et après leurs traitements de chimiothérapie.
2015
Mourir chez soi : l’expertise de l’infirmière au soutien à domicile
Conçu par Brigitte Gagnon Kiyanda, infirmière clinicienne, et son équipe, ce projet innovant consiste à la mise en place d’une équipe spécialisée en soins palliatifs au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Sud-Ouest-Verdun, nouvellement intégré au CIUSSS du Centre-Est-de-l'Île-de-Montréal, dans le but de permettre à un plus grand nombre de personnes en fin de vie de vivre ce moment plus sereinement, à la maison, entourées de leurs proches.
L’équipe interdisciplinaire se compose de trois infirmières en soins palliatifs (jour et soir), de plusieurs médecins et autres professionnels qui assurent, en fonction de leur expertise propre, la dispensation des soins et des services. L’infirmière est responsable de l’évaluation des besoins des patients et de leur famille, de la communication avec les autres professionnels, de l’organisation des services et des soins, de la dispensation des soins, de l’accompagnement des familles et de la réévaluation constante des besoins. La présence des infirmières en soins palliatifs permet de respecter la volonté des patients de mourir à domicile, d’offrir un meilleur confort à ces personnes et elle contribue à augmenter la satisfaction de la clientèle. En plus des bénéfices directs aux patients, cette approche a des impacts sur les coûts pour le système de santé.
Ce modèle, déjà en cours d’implantation sur le territoire de Saint-Henri, démontre plusieurs bénéfices et il est exportable dans tous les programmes de soutien à domicile en CLSC, ce qui fait foi de son caractère exceptionnel.
2014
Le prix pour des infirmières du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal – Institut universitaire (CRDM-IU)
Ce service permet aux usagers de vivre un sevrage sécuritaire et d'éviter l'hébergement ou l'hospitalisation qu’implique habituellement cette démarche. Ce service augmente ainsi le nombre de personnes qui peuvent bénéficier d'une désintoxication avant que leur état s'aggrave. Et il diminue le nombre d'usagers à l'interne. Une quarantaine de personnes ont bénéficié du service depuis sa création il y a deux ans et la totalité d'entre elles ont maintenu leur sobriété. Grâce au modèle employé, le sevrage en externe peut facilement être réalisé dans d'autres centres de réadaptation en dépendance.
Après un an de travail, l'équipe a élaboré plusieurs documents, notamment un guide de référence et des outils de travail qui soutiennent la réalisation de cette offre de service. La décision d'admettre ou non un usager est maintenant guidée par des normes concrètes, le sevrage est sécurisé et les infirmières sont mieux outillées pour encadrer leur pratique.
2013
Toxicomanies/psychiatrie et infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS)
Oser faire une différence auprès d’une clientèle urbaine qui présente des problèmes de santé complexes
L’accessibilité à des soins intégrés pour les patients présentant des problématiques associées de toxicomanies/psychiatrie et infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) est désormais possible au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Cela grâce à l’initiative de trois infirmières de liaison en comorbidité qui ont implanté un projet impliquant les urgences et les différentes unités de soins du CHUM rattachées à une équipe de soins intégrés en médecine des toxicomanies qui comporte une unité de psychiatrie des toxicomanies (SMT/UPT).
Ce projet a vu le jour au printemps 2010 dans un souci particulier de joindre et d’évaluer des clientèles, et d’assurer leur prise en charge globale en leur reconnaissant le droit à un rétablissement. Il s’agit d’une première au Québec dans l’offre de services. Cette initiative facilite l’intégration des soins pour la clientèle aux prises avec des comorbidités complexes et assure un accès depuis l’urgence et les différentes unités hospitalières vers des services intégrés. Durant l’année 2012, les trois infirmières de liaison ont répondu à 1 484 consultations qui ont été demandées pour des nouveaux patients ou pour des patients à revoir, pendant un séjour à l’urgence ou sur les étages.
Au CHUM, il existe un engagement clair de soutenir la pérennité de ce projet d’infirmières de liaison en comorbidité : l’ajout de ressources humaines, à savoir deux équivalents temps complet (ETC) en soins infirmiers, par l’entremise d’un financement conjoint de la part du service de la médecine des toxicomanies et de la psychiatrie générale pour développer et pérenniser ce service jugé désormais essentiel au CHUM.